Comment la sophrologie peut accompagner les femmes atteintes d’un cancer du sein.

A chaque étape de la maladie, la sophrologie peut accompagner la patiente en lui permettant d’apaiser son corps et, par là même, son mental, d’apprivoiser ses émotions, en prenant du recul sur la situation dans laquelle elle a été projetée dès l’annonce de la maladie. Le mot « cancer » résonne comme un trauma. Ce mot entraîne chez la patiente une intense charge d’angoisse de mort.
C’est l’instant où tout bascule, où plus rien ne sera comme avant ! C’est l’instant où l’on ne sait pas à quoi se raccrocher. C’est l’instant où des émotions déstabilisantes jusqu’à être déséquilibrantes vont venir envahir le quotidien de la patiente.
C’est l’instant où il faut apprendre :
– à ne pas avoir peur ;
– à croire ;
– à avoir envie d’avancer ;
– à avoir envie d’affronter les douleurs, les examens médicaux, les regards, la fatigue, les nausées, la chute des cheveux, l’inactivité, la perte d’une identité, la perte de repères…
La sophrologie et l’accompagnement émotionnel vont donc permettre à chaque personne, avant qu’elle ne tombe malade, mais également lors de la maladie :
– d’apprivoiser ses émotions ;
– de s’en libérer ;
– de prendre du recul sur le plan intellectuel et ainsi de rester factuel par rapport à chaque situation vécue ;
– de vivre chaque situation de manière plus apaisée.
La sophrologie est particulièrement intéressante car elle met à disposition des patientes des méthodes simples et rapides leur permettant de gérer chaque étape de leur parcours de soins. Le but de la sophrologie n’est pas de rendre la patiente dépendante d’une discipline, mais bien au contraire de lui apprendre à devenir autonome et devenir actrice de sa vie et de sa santé.
Mon rôle de sophrologue
Il est de mon devoir d’aborder chaque patiente, de les accueillir avec leurs émotions sans leur coller une étiquette, sans porter de jugement sur leur vécue et sur l’existence de cette maladie, qui fait que nos chemins se croisent.
Il est également de mon devoir d’écouter les mots et les maux, le dit et le non-dit, mais aussi d’entendre ce qui n’est pas exprimé.
Je n’ai pas peur de les regarder au fond des yeux, avec « ce regard en vérité » dont chaque patiente a besoin, car c’est effectivement ce regard qui leur dira : « vous existez et je vous reconnais en tant que personne et non en tant que malade ».
Les bienfaits de la sophrologie
– Apprendre ou réapprendre à écouter, à ressentir ses émotions corporelles, son existence, sa vie ;
– d ’avoir une image plus positive de son corps qui n’est pas « que malade » et ressentir certaine partie du corps relâché avec des sentiments de « mieux-être ».
– apprendre à apaiser, par la respiration, son système nerveux autonome, stimuler son système immunitaire, son cerveau émotionnel ;
– prendre le recul nécessaire sur les choses vécues et avoir ainsi un mental plus serein ;
– gérer la douleur, l’anxiété, la fatigue ;
– grâce à des techniques de vivances positives ou visualisations sur lesquelles le travail sophrologique s’appuie, la patiente va pouvoir se projeter dans les soins futurs en apprenant à abaisser l’intensité de ses émotions.
Ainsi, elle va pouvoir envisager chaque étape d’une manière un peu plus sereine. En évacuant les émotions qui submergent la majorité des patientes, redoutant les effets secondaires de chaque soin prodigué :
– chimiothérapie : nausées, chute des cheveux, fatigue, syndrome mains pieds-pieds, goût métallique dans la bouche, mal aux gencives, amaigrissement…
– radiothérapie : brûlures, fatigue…
– l’immunothérapie, l’hormonothérapie …
– chirurgie : tumorectomie, ganglion sentinelle, chaîne des ganglions, mastectomie…
Ces dernières vont tenter de retrouver une énergie corporelle qu’elles ignoraient et dans le même temps un apaisement leur permettant de prendre conscience qu’elles doivent autoriser leur corps à se reposer dans les moments difficiles qu’il traverse en vivant tous les soins prodigués par les équipes médicales, paramédicales, et tous les soins de support.
– apprendre l’importance pour la patiente de se découvrir actrice de sa santé et ne pas se sentir dépossédée de son implication par la prise en charge médicale qu’elle ne maîtrise pas ;
– apprendre la prise de conscience du corps : séances essentielles pour la patiente dans la réappropriation de son corps, de son identité, après une intervention chirurgicale, notamment les mastectomies ;
– se projeter dans un futur qui existe ou faire un point sur sa vie (reprise de l’activité professionnelle ou reconversion professionnelle).
La sophrologie peut répondre à toutes ces demandes. Elle permet d’amener la patiente à redécouvrir progressivement son corps par des sensations, de remettre la maladie à sa place organique, de prendre conscience que son corps possède des ressources accessibles et mobilisables.
Sources : Guide de sophrologie appliquée de Richard Esposito, Le grand guide du cancer du sein du Dr Patrick-André Chené, Valérie Gislais- Beernaert.Cancerdusein.org
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